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Appel signé par 165 élus sarkozystes contre le soutien de F. Bayrou à A. Juppé : « Cela sent la panique dans les rangs ! » | Mouvement Démocrate 46 LOT
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Appel signé par 165 élus sarkozystes contre le soutien de F. Bayrou à A. Juppé : « Cela sent la panique dans les rangs ! »

24/10/2016

Notre invité ce matin est François Bayrou. Bonjour. 

Bonjour.

Merci d’être avec nous. Le démantèlement de la jungle de Calais a commencé. Solution provisoire ?

D’abord personne ne peut émettre le reproche que l’on fasse cette opération. Le scandale était que la jungle – ce bidonville – dure depuis des années : des milliers de personnes étaient dans des conditions de précarité que probablement peu de camps dans le monde connaissent. Donc c’est bien. Ensuite, l’organisation du déplacement et de la localisation des réfugiés pose des questions. Je pense que l’on aurait dû travailler davantage avec les collectivités locales, les intercommunalités, en disant « Combien pouvez-vous en prendre ? Où pouvez-vous les placer ? », parce que la concentration d’un grand nombre de réfugiés ou de migrants dans des petits villages avec des déséquilibres de population pose une question. Et donc je pense que, dans l’avenir, il faudrait améliorer beaucoup la confiance entre l’État et les collectivités locales parce que cela ne peut se faire que de près.

Je regardais la proposition d’Alain Juppé : « Faire voter chaque année un plafond d’immigration », est-ce une bonne idée ou pas ? 

De toute façon, il faut que l’on clarifie les choses. On est devant, aujourd’hui, une immigration qui pour la plus grande partie, est illégale, incontrôlée. Et il vaut mieux avoir des voies légales pour les réfugiés quand on peut faire la preuve que c’est de la guerre et de la menace immédiate de la mort qu’ils viennent. et Ensuite, il faut étudier ce que le pays peut accepter et c’est logique qu’il le planifie.

Est-ce que vous comprenez les citoyens ou les citoyennes qui n’ont pas envie de voir arriver des réfugiés dans leur commune ? Qu’est-ce que vous leur dites ? 

Je pense que c’est un réflexe naturel et compréhensible. Je pense que l’État et la puissance publique doivent avoir une préoccupation qui est de ne pas créer de déséquilibres de populations. Quand vous êtes une ville ou une intercommunalité importante, c’est possible d’accueillir quelques dizaines de personnes et de les situer dans le tissu de la population, de manière qu’il n’y ait pas de concentration. Et donc, de ce point de vue, je sais très bien quelles sont les peurs et quels sont les risques, il importe de les conjurer par un travail préalable.

Mais, François Bayrou, ça c’est bien mais le problème est que la jungle risque d’être reconstituée. 

Disons que si c’est bien et que vous êtes de cet avis – je pense que c’est la seule solution possible – alors on a fait un pas. Pour le reste, bien sîr que ce n’est pas fini.

Cette jungle va se reconstituer, le risque existe, vous le savez bien, François Bayrou. 

On a à notre porte, dans le monde, au sud en Afrique, à l’Est, des menaces de déplacements de populations qui sont immenses. Raison pour laquelle on a deux choses à faire. La première est d’avoir une organisation qui nous permette de faire face à cela et la deuxième de travailler sur les régions d’origine, les pays d’origine, en sécurisant ce qui doit l’être et en développant ce qui doit l’être.

Alors, justement François Bayrou, j’ai une question toute simple. L’Allemagne et l’Italie demandent à ce que l’on applique avec les pays d’Afrique le même traité qui a été négocié avec la Turquie. Et ce traité semble efficace puisqu’il y a beaucoup moins de réfugiés qui se rendent en Grèce aujourd’hui, dans les îles grecques. Est-ce que l’on pourrait faire avec les pays d’Afrique la même chose ? 

On pourrait faire la même chose et améliorer considérablement les relations avec les régions d’origine – je répète –, un : en sécurisant ce qu’il faut sécuriser, et deux : en ayant en effet ce même type d’accord que l’on a eu avec la Turquie ou avec d’autres. Faisons-le, simplement on est aujourd’hui dans une situation où chacun joue pour soi-même et refuse de jouer ensemble pour avoir des relations équilibrées.

Soutenez-vous les policiers dans leur colère ? 

Je pense qu’il faut les entendre et les comprendre. Ils ont un sentiment d’exaspération, d’être à bout de forces, de ne pas être respectés… Je pense à ce policier et cette policière qui ont été brûlés vifs, attaqués au cocktail molotov dans leur voiture : on n’a toujours pas, à ma connaissance, arrêté les assaillants. On est dans une situation d’exaspération ou, en tout cas, d’exacerbation de ce sentiment d’incompréhension et de fatigue parce que l’on demande à la police de faire des tâches multiples.

Des tâches indues, mais les tâches indues cela fait des années que les responsables politiques ont dit aux policiers « Vous ne ferez plus, vous n’accomplirez plus ces tâches indues ».. 

Rien ne bouge parce que nous avons un État impuissant, parce que la manière dont est organisée la politique et la société politique en France depuis des années est trop centralisée et trop faible en même temps ! Cette manière là ne marche pas. Tout le monde le sait, tout le monde l’a sous les yeux. Quelles difficultés y aurait-il à faire accomplir un certain nombre de tâches administratives qui pèsent sur les policiers pour que, au contraire, le plus grand nombre soit sur le terrain ? Pourquoi avons-nous supprimé – je pense à Viry-Châtillon – la police de proximité, la présence policière, des forces de sécurité dans les quartiers auprès des gens ? Pourquoi les avons-nous supprimées ? Pourquoi est-on dans cette incapacité de recueillir du renseignement ? Je vous rappelle qu’à Viry-Châtillon, c’était pour la surveillance d’une caméra que ces attaques ont eu lieu. Ne croyez-vous pas qu’il y a des moyens multiples et variés de trouver du renseignement, de le chercher ? Simplement, on a, je crois, démantelé ce qui était notre arme de prévention des difficultés.

Y a-t-il a une lourde responsabilité du gouvernement de Nicolas Sarkozy par exemple ? 

Il y a une lourde responsabilité des gouvernements précédents parce que l’orientation n’était pas la bonne. L’orientation, les décisions qui ont été prises – et vous savez combien à l’époque j’ai répété et je me suis battu sur ce sujet – ont été une mauvaise orientation. L’idée qu’il faut enlever les services publics et la police des quartiers pour les faire intervenir de l’extérieur est une idée qui empêche le travail d’être fait. Le travail de renseignement est un travail fin, cela demande de connaître les gens, d’être présent : forcément quand vous êtes présent, des liens se créent et changent considérablement les choses.

François Bayrou, vous êtes pris pour cible par les sarkozystes. J’ai même vu cet appel signé par 165 élus sarkozystes, un appel pour une « primaire de la clarté ». Nicolas Sarkozy considère que vous êtes le responsable de sa défaite en 2012. Que répondez-vous ce matin ? 

Cela sent la panique dans les rangs. Quand on en est à tirer des dernières cartouches comme cela, c’est que l’on se sent tellement mal que l’on fait au bout du compte un peu n’importe quoi. Clarifions les choses : le responsable de l’entrée de François Hollande à l’Élysée, il n’y en a qu’un : il s’appelle Nicolas Sarkozy ! Ce sont sa pratique, sa manière d’être, ses attitudes et ses gestes qui ont convaincu quelque chose comme trois millions de Français qui n’étaient pas de gauche d’empêcher qu’il soit renouvelé dans son mandat. De ces trois millions de Français, j’étais ! Les signataires de cet appel se trompent profondément parce que ce que les Français aiment dans la candidature d’Alain Juppé, c’est qu’il est en effet capable d’élargir la base qui va le soutenir, de faire en sorte qu’il ne soit pas un président d’affrontement, de proposer des lignes et des réformes fortes et cependant de ne pas être dans la brutalité, d’être dans le respect des gens même quand ils ne sont pas vraiment de son parti !

Vous êtes hué, vous êtes sifflé à chaque meeting organisé par les partisans de Nicolas Sarkozy et par Nicolas Sarkozy lui-même. J’ai des questions très claires. Si Alain Juppé est battu, est-ce que vous vous présenterez contre le vainqueur de la primaire de la droite et du centre ?

J’ai dit de la manière la plus claire qu’à cette primaire, je n’irai pas voter moi-même. Précisément pour être libre ! J’ai dit cela depuis deux ans, parce que je considère que lors d’une sélection ou une compétition de cet ordre, le résultat n’en est pas imposé d’office à l’ensemble de la société française. Le résultat peut être favorable et je crois qu’Alain Juppé est sur la très bonne voie. Je pense que c’est bien pour la France. Je pense qu’il serait un bon président et c’est parce qu’il serait un bon président que s’il est choisi, je le soutiendrai mais évidemment cela ne vaut pas pour des choix qui seraient plus risqués.

Est-ce que vous serez Premier ministre de son gouvernement si Alain Juppé gagne ? Vous l’a-t-il promis ?

Non seulement, il ne me l’a pas promis, mais je ne lui ai pas demandé. Je crois que ce n’est pas possible dans l’état actuel des choses. Pourquoi ? Parce que le Premier ministre doit être normalement issu du parti le plus important de la majorité, surtout au lendemain d’une élection. Il se trouve Monsieur Bourdin – cela va peut-être vous surprendre – que je ne fais pas ce choix pour moi-même, pour mon intérêt personnel ! Je fais le choix de soutenir Alain Juppé parce que je pense que c’est mieux pour la France ! Des millions de Français se retrouvent dans ce que je dis ! La preuve, c’est que de plus en plus le fossé se creuse entre Alain Juppé qui arrive aujourd’hui fort d’un soutien très important de l’opinion et Nicolas Sarkozy qui est de plus en plus rejeté par une partie de l’opinion, précisément pour la raison que souligne cet appel : on voit s’affirmer une espèce de volonté d’exclusion.

Vous l’avez fait perdre en 2012 ! C’est ce que dit Nicolas Sarkozy !

D’abord, je suis un citoyen et j’ai le droit de voter pour qui je veux ! Comme vous ! Le moment du vote oblige à répondre à une question simple : est-ce que l’on veut que le mandat du président sortant se prolonge ? La manière avec laquelle les affaires ont été conduites interdisait pour moi que l’on soit spectateur.

Soupçonnez-vous de la malhonnêteté chez Nicolas Sarkozy ?

Je n’ai jamais dit des choses comme cela ! J’essaie de ne jamais employer des mots qui soient insultants. Ce n’est pas ma manière d’être. Ma manière d’être est simple : oui, je pense que Nicolas Sarkozy par sa pratique, ses méthodes, ses attitudes et ses mots, a rendu impossible le fait qu’il soit renouvelé. Je vais vous dire une chose simple : s’il avait été un bon Président de la République, il aurait été réélu. Les Français lui auraient rendu leur confiance. Ce que l’on voit aujourd’hui, c’est l’étalage des défauts et des dérives que l’on a vus pendant qu’il était au pouvoir. La preuve, c’est que c’est encore une affirmation de sectarisme. Cela veut dire « seuls ceux qui sont avec moi ont leur place dans le jeu politique, il faut être de mes séides pour être respecté et reconnu ». Il se trouve qu’il y a en France des courants politiques et des sensibilités qui demandent à être respectés, qui ont des principes et des valeurs et qui ne sacrifient pas ces derniers pour des intérêts et soumissions.

N’êtes-vous pas en train de négocier des circonscriptions pour les législatives ? Ce sont les accusations que l’on vous porte !

C’est très simple : il faudra une majorité équilibrée. C’est ce qu’Alain Juppé a dit et il a parfaitement raison ! Espérer ou imaginer gouverner la France dans la profondeur de crise ou nous sommes, avec un parti non seulement dominant mais exclusif au pouvoir, c’est être assuré de l’échec ! Si vous croyez que la France d’aujourd’hui va être gouvernée par un parti qui représente au maximum 20% des voix et qui pourrait avoir tous les pouvoirs et imposer ses décisions et ses orientations, c’est absolument impossible ! Quand on mesure dans les sondages – par exemple le sondage de cette semaine – les intentions de vote lors de l’élection présidentielle, Nicolas Sarkozy est à 22%, je suis à 15%. Ces 15% du centre, ne croyez-vous pas qu’ils ont besoin d’être respectés ? Et d’autres ! Qui pour l’instant sont dans d’autres courants mais qui auront besoin de participer à la majorité ! On ne peut pas vouloir une alternance brutale. Il faut une alternance soutenue par les Français ! Et pour qu’elle soit soutenue par les Français, il faut qu’il y ait une base large !

Vous avez fait confiance à François Hollande en 2012…

J’ai voté pour lui parce que Nicolas Sarkozy ne pouvait pas être reconduit dans sa fonction. Imaginez ce qu’auraient été les cinq années suivantes !

Est-ce que la candidature aujourd’hui de François Hollande est encore possible, compte tenu des révélations du fameux livre dont on a tant parlé et d’une politique qui est rejetée ?

Elle devient de plus en plus difficile. Jusqu’à la semaine dernière, il me semblait qu’il allait se représenter, qu’il n’avait même pas d’autres solutions. Aujourd’hui, cela devient extrêmement compromis.

Ce livre vous a-t-il choqué ?

Il y a deux choses qui m’ont choqué. La première est qu’il passe tout ce temps, des centaines d’heures, à parler à des journalistes sans qu’il ait le moyen de contrôler ce qu’ils écrivent de ce qu’il dit. Une conversation libre et des propos écrits, ce n’est pas la même chose ! Le deuxième point, c’est qu’il y a dans ce livre des affirmations qui auraient dû demeurer de l’ordre du secret. Quand un président de la République a la lourde responsabilité de décider d’interventions des services secrets contre des personnes, ça ne doit pas se retrouver dans un livre. Il y a là quelque chose qui est comme une négation de la fonction présidentielle dont c’est le poids que de devoir assumer des secrets d’Etat, et je trouve que cette manière d’exposer la fonction présidentielle n’était pas la bonne.

 

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